En apothéose d’une saison riche en créations, l’EOC retrouve l’affiche du festival ManiFeste, organisé par l’IRCAM – Centre Pompidou, lieu unique où convergent la création musicale et l’innovation scientifique et technologique. Un programme mixte et riche, aux accents transalpins.
Sous la baguette de son directeur artistique Bruno Mantovani, l’EOC présente trois créations qui vont chercher parfois très loin dans le passé leur inspiration, voire leur matériau. Ainsi Ti, ci, ti, ti, timptru de Marc Monnet tient-il son titre d’un ver des Oiseaux d’Aristophane, par lequel le poète comique grec tente d’imiter certains chants d’oiseaux criards qui évoquent le choc d’un marteau sur du métal. Avec sa Ballata n°8, Francesco Filidei clôt ce cycle dont il a emprunté le principe à Chopin et à d’autres. Ce dernier volet en reprend l’intimiste chambriste et la structure globale, qui suit un processus simple et compact. Il répond aussi au premier pour orgue, puisque ce sont les deux seuls qui font appel à l’électronique. Lara Morciano, quant à elle, nous propose Nei rami chiari, « univers de déchirement énergétique en constante transformation dans un élément éthéré d’accords et d’harmonies résonants ». Aux créations de Morciano et Filidei répond le désormais classique de leur aîné Ivan Fedele, Richiamo, dont les « appels » suggèrent les entrelacs de lignes musicales des grandes pages responsoriales.
En partenariat avec GRAME– cncm et l’IRCAM – Centre Pompidou (Paris) et le Festival de La Chaise-Dieu