La création musique et danse Sept, les anges de Sinjar s’articule à partir de l’imaginaire et de la mythologie yézidie. La culture de ce peuple a une dimension poétique et spirituelle singulière, qui plonge ses racines dans les premières formes du monothéisme indo-européen et la cosmogonie iranienne, enrichis au fil des siècles par les contacts avec le monde juif et la mystique soufi. Mais les Yézidis sont également impliqués dans le drame de la période récente, lorsque leur existence même a été menacée par une féroce persécution de la part des fanatiques religieux en Irak. Sans porter de projet politique explicite, il s’agit d’approcher ici, comme une source d’inspiration, cette culture méconnue aux sources plurielles, mais aussi de la faire exister par l’art alors que le droit d’exister tout court lui est dénié, précisément à cause de cette pluralité perçue comme une hétérodoxie intolérable. Le ballet prend pour cadre la création angélique par Xwede (Dieu) qui se déroule sur une semaine, d’où le titre Sept, les anges de Sinjar. Six solos dansés, entremêlés d’interludes, culminent dans un tutti instrumental et chorégraphique final, moment de la création de l’Ange paon. La partie musicale convie l’Ensemble Orchestral Contemporain, la partie chorégraphique est portée par la Compagnie Hallet Eghayan. Deux compositeurs sont sollicités, Aram Hovhannisyan et Michel Petrossian. Les interludes musicaux s’inspirent, sous forme d’évocation stylisée, des traditions musicales qui environnent le monde yézidi : hébraïque, arabe, arménienne, perse…
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