Le programme de la sieste musicale entre en résonnance avec l’exposition « L’ornement est un crime » de différentes manières. Tout d’abord dans cette courte pièce de György Kurtág pour flûte solo où chaque note est un événement. « Pas une note de trop » disait Mozart ! C’est définitivement vrai dans cette sorte de Haïku musical où la clarté des lignes apporte une expressivité démultipliée.
Jean-Claude Risset est à la fois scientifique et compositeur. Il crée Passages en 1982. C’est une pièce pour flûtes et « sons fixés » comme ils disaient à l’époque. Il est un des premiers à utiliser les sons électroniques de synthèse dans des pièces mixtes, ce qui donne une impression de pureté électronique originelle. La partie de flûte parfois s’intègre à l’électronique, parfois s’évade en des volutes ornementales.
Pour finir, la pièce de Fabrice Jünger est un voyage dans le son en tant que matière. La pièce se base sur des sons réalisés en direct à l’aide d’une salière et d’une poivrière desquels il nait un développement quasi organique mélangeant les textures sonores des flûtes de la voix et de l’électronique.