Effectif détaillé flûte / percussions / bande
Date de composition 1991
Durée 12 minutes
Kent Olofsson a écrit Flûtes et Cymbales pour Cybèle durant le printemps 1991 pour Terje Thiwang, qui a participé à sa création avec l’Ensemble Ars Nova au Malmö Concert Hall. Le titre de cette pièce fait référence au mythe de la déesse de la fertilité Cybèle dont l’histoire est racontée dans la préface de la partition.
La bande comporte des sons de flûtes ajustés sur un rythme marqué par un temps de 5 secondes d’intervalle. La pièce commence doucement avec une dynamique contrôlée. Les figures de sifflement de la flûte, les appogiatures, et les quarts de tons écrits autour du « La » sont auréolés par des sons ondulatoires, épars et éthérés émis par les percussions et la bande. A partir de ce moment, une sorte de centre de gravité tonal se fixe sur la note « La » et reste présent tout le long de la pièce. Parfois le jeu est synchronisé lorsque par exemple, à la troisième minute, les figures de la flûte sont filées par les sonorités des calebasses puis des gongs. Environ au milieu de la pièce, la musique devient plus agitée, plus nerveuse. Les crépitements de la bande se succèdent aux glissandi qui montent à travers les fréquences, alors que les mouvements de flûte deviennent de plus en plus convulsifs. A la sixième minute, on perçoit des figures rythmiques pendant que les sonorités modulées de la flûte frôlent la voix humaine. Ce passage précède de nouvelles éruptions agitées des percussions et de la bande au premier plan, jusqu’à ce que la flûte se fraye un chemin à travers la bande avec une nouvelle force, portée par les accents d’une cymbale. La flûte émet ensuite une sorte de signal silencieux, comme des pleurs étouffés dans les tons les plus aigus. A la dernière minute de la pièce, la flûte virevolte encore une fois autour du « La » mais s’éloigne progressivement et s’éteint en jouant quelques faibles glissandi, réminiscences de l’ouverture de la pièce. La musique de cette pièce, qui abonde d’effets sonores, de quarts de ton, de sons multiphoniques et de contrastes dynamiques inattendus, représente un véritable défi pour le flûtiste interprète.
Traduit de l’anglais – Tony Lundman